Siège de Lyon en octobre 1793
Rare et intéressante gravure à l'eau-forte, rehaussée à l'aquarelle, représentant le siège et le bombardement de la ville de Lyon par la Convention Nationale en octobre 1793.
Après la révolte de la population lyonnaise contre la municipalité républicaine, une municipalité royaliste est installée à sa place le 1er juin 1793. En juillet, le comte de Précy (1742-1820), ancien lieutenant-colonel dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, prend le commandement des forces armées insurgées du Lyonnais. La Convention Nationale envoie alors le général Kellermann pour mater cette révolte. Le 8 août il assiège la ville avec 65 000 hommes, puis commence le bombardement avec des boulets chauffés au rouge depuis la redoute de Montessuy. Dans la nuit du 24 au 25 août, l'arsenal explose, entraînant de nombreux incendies dans différents quartiers. Commence alors une terrible période pour les Lyonnais, qui vont néanmoins résister pendant tout le mois de septembre malgré la famine. Le 9 octobre, la situation devenant désespérée, le comte de Précy tente une sortie avec 1200 hommes. Il est défait et poursuivi, son armée anéantie. Les républicains pénètrent dans Lyon. La répression sera terrible. Le 12 octobre, la Convention décide de faire disparaître le nom même de la ville qui s'appellera désormais Commune-Affranchie. Le vieux château de Pierre Scize (ou Pierre Encise) est rasé, ainsi que de nombreuses maisons. Les églises sont profanées, dévastées puis fermées. Le 10 novembre, on organise une parodie de procession religieuse à travers la ville avec un âne revêtu d'habits sacerdotaux. Jean-Marie Collot-d'Herbois et Joseph Fouché sont envoyés par la Convention pour organiser les représailles contre la révolte fédéraliste. Plus de 1800 habitants seront fusillés, mitraillés au canon ou guillotinés.
Gravure rehaussée, Vers 1795
Bon état, encadré
Dimensions :
42 x 29 cm